“A part ça, la vie est belle et c’est tant mieux.”
Jean-Jacques Vanier
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À la fin du siècle passé (vers 1995), Jean-Jacques Vanier signait ses chroniques sur France-Inter avec la phrase que je vous offre en exergue, qui est aujourd’hui tellement d’actualité.
Moi aussi, même si la vie a de plus mauvaise mine, j’ai envie de lui trouver encore de la beauté. Et c’est pour cette raison, optimiste, qu »à la fin de cette semaine pleine de beautés, j’accueille aujourd’hui cet enfant au tambour qui, dans les rues de Chennai en feu, ne manifeste pas contre la folie du moment, ni contre le gouvernement indien extrémiste et dénué d’humour, ni même en soutien aux agriculteurs de son pays toujours en lutte contre l’injustice qui les guette…
Non, il fête simplement Pongal. “L’une des fêtes les plus importantes du Tamil Nadu”, expliquent mes confrères du Guide du Routard, avant d’ajouter pour ceux qui ne voient pas plus loin que le bout étasunien du monde que cette fête est “une sorte d’équivalent de Thanksgiving” (sic et argh).
Je vous laisse donc découvrir sur wikipedia les détails de cette fête des moissons et d’actions de grâce (sans doute non hindouiste) de quatre jours, durant laquelle aucune dinde ne figure au menu et qui se termine par le Kanum Pongal, où les jeunes gens partent chercher un futur conjoint.
Je ne suis ni Tamoul ni vraiment jeune. Et je n’évoquerai pas aujourd’hui ma vie privée, conjugale ou nuptiale. Mais j’ai bien aimé le proverbe associé au Pongal, qui dit : “தை பிறந்தால் வழி பிறக்கும்”, soit “La naissance du mois de Thai pave la route à de nouvelles opportunités”.
Alors, puisque la période des vœux se prolonge encore jusqu’à la fin du mois de Thai janvier, je vous souhaite de nouvelles opportunités. Quand même…
En vous rappelant, grâce à cette autre image, en provenance cette fois du Bengale-Occidental où le Pongal prend le nom de Makar Sankranti, de ne pas oublier les gestes barrière, notamment le lavage des mains…
PS : À cause d’une erreur de copier coller, j’avais lu d’abord Ponga, qui de l’âne au pingouin en passant par Jean-Jacques Vanier, m’a inspiré le titre du jour.
(Photo : Arun Sankar, Rupak De Chowdhuri)
C’est aussi une pensée de fil en aiguille qui m’a amené du pingouin à Frank Zappa (dans Penguin in bondage) puis à Jean-Luc Ponty, filmé ici au Palais Idéal du facteur Cheval. Un bien beau lieu aussi…
Amusant le fil en aiguille, et ça fait voyager ! Plaisir de réentendre JL Ponty, il y avait bien longtemps… et revoir un peu ce lieu étrange du facteur, qui est allé lui de caillou en coquillage.