Penser à ne pas mourir (trop vite)

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Slide 1

« La démocratie, c’est la liberté, comme Judas était le Christ. »
Pierre-Joseph Proudhon, La Démocratie (1848)

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Si vous souhaitez disserter à partir de la citation du jour, vous avez le corrigé ici.

Sinon, vous pouvez retrouver les propos de Proudhon (un peu transformés) sur cette vidéo, L’état d’urgence, une MENACE pour nos libertés ?, proposée par Le Figaro (journal pas vraiment gauchiste, ni islamo), dans la bouche de Ferghane Azihari, dont j’ai fait la connaissance hier soir, après avoir suivi quelques liens depuis une autre vidéo mise en ligne sur le site de l’ONU dans laquelle le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres nous alerte des “violations du droit humain” commises “aux quatre coins du globe” au nom de la lutte contre la pandémie…

Complotiste ? Oui, mais en bonne compagnie.

S’ils sont relayés par Le Figaro (et France-Soir !) les propos d’António Guterres sont quelque peu ignorés par mes confrères “sérieux”, qui ont tous pris le temps de nous parler de l’Epilogue des Daft Punk…

Il est vrai que c’est tellement plus consensuel. Pour preuve, à l’heure où j’écris ce paragraphe, António Guterres atteint péniblement les 20.000 vues (et celle du Figaro 1.500), quand nos héros nationaux de la musique planétaire voguent vers les 19 millions d’auditeurs.

Les robots attirent plus de monde que l’humain. Et donc, de deux choses lune (comme aurait dit Prévert) :

1 Raison de plus pour résister.
2. On a que ce qu’on mérite (et Dieu sait si je déteste cette phrase, que je déconseille aux prosélytes du développement personnel, durable ou pas, d’aller la brandir dans les bidonvilles du monde…)

Après ce coup de chaud, assorti à une météo suspecte (même si fort agréable) et à une ambiance sécuritaire tout aussi suspecte, je me demandais comment j’allais bien pouvoir illustrer ce billet avec une image d’actualité quand, quelle chance ! chance, j’ai trouvé notre président qui visitait hier une ferme à Étaules (Côte-d’Or).

Pas besoin que je vous explique le double sens ?

Cependant, pour ne pas gâcher la mosaïque d’accueil de ce site respectable, J’ai cherché une autre image.

Et j’ai trouvé celle ci :

En provenance de Hangzhou (Chine), où l’on célébrera ce vendredi la Fête des lanternes, qui clôt les festivités du Nouvel an.

Le double sens ? Ne prenons pas les vessies pour des lanternes (ça brûle, comme disait Pierre Dac), ni ce qu’on vous dit pour argent comptant (pendant qu’on en est aux proverbes éculés) ni la démocratie pour la liberté (pendant que vous y êtes).

Et si vous séchez (vraiment ?) sur l’allusion de la photographie présidentielle, j’ai trouvé une dernière citation (qui explique au passage le titre du billet du jour) :

“ll n’est pas d’opinion, si absurde qu’elle soit, dont les hommes ne s’emparent avec empressement dès qu’on a pu les persuader que cette opinion est communément reçue. L’exemple agit sur leurs pensées comme sur leurs actes. Ce sont des moutons de Panurge, qui suivent le bélier de tête, où qu’il les mène : Il leur est plus facile de mourir que de penser.”

Elle est signée Arthur Schopenhauer, que je n’ai pas lu davantage que Pierre-Joseph Proudhon ou Guillaume Mussot, mais dont le nom m’évoque toujours La Vie est belle de Roberto Benigni.

Alors oui, la vie est belle. Pourvu que ça dure…

(Photo : Ludovic Marin, Long Wei)

Il y a déjà plusieurs jours que j’ai reçu un mail avec un lien vers une vidéo.

J’avais imaginé en faire une mosaïque d’un samedi avec quelques reprises, dont une par Manu Dibango accompagné de Geoffrey Oryema, Alex Brown, Ladysmith Black Mambazo et Peter Gabriel, rien que ça.

Et puis le temps, vous savez ce que c’est : ça passe puis on en manque.

Et puis (bis) je trouvais que la chanson de Peter Gabriel (oui c’est lui) allait bien avec l’mage du jour (je vous mets un lien pour vous expliquer l’allusion..)

Au moment où l’Afrique du Sud fait trop parler d’elle à cause d’un variant, voilà donc une variation sur Biko. Une chanson d’il y a plus de 40 ans (le temps passe, je le disais bien…) réinterprétée magistralement par plus de 25 musiciens dans 7 pays à travers le monde, dont la belle Angélique Kidjo (le générique complet défile dans la vidéo).

Une réalisation de Playing for Change pour marquer le Mois de l’histoire des Noirs (Black History Month) qui se déroule jusqu’au 1er mars.

Et comme c’est un jour fertile en citations je vous en glisse une dernière que je vous laisse traduire (j’y suis arrivé sans google).

“Change the way people think and things will never be the same.”
Steven Biko