“L’alternative c’est pas malin
C’est devenir un gros connard
Fermé à tout témoin de rien
Ou continuer bon an mal an
Jusqu’à la fin en cahotant
A chercher un peu le panard.”
François Béranger, L’Alternative, sur le disque éponyme (1975)
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François Béranger a plus de chance que Jérôme Chauvin que j’évoquais hier : on retrouve plus facilement ses chansons sur la toile. Et je ne sais même pas si Jérôme Chauvin est toujours de ce monde.
Bref.
En 1975, l’alternative s’appelait Valéry Giscard d’Estaing, qui avait mis fin à plus de 15 ans de gaullisme sans partage et réussi à barrer la route aux “socialo-communistes” représentés par un Mitterrand qui allait, quelques années plus tard, dézinguer cette gauche dont il avait prétendu incarner l’union.
C’était un temps où la politique avait quand même encore un sens et où il aurait été impossible de subir un président qui se prétend et de droite et de gauche (ou ni l’un ni l’autre, je ne sais plus…). Et je redis ma colère et ma honte au passage à ceux qui l’ont cru. Et élu…
En 2021, l’alternative est en voie de disparition : en politique (vous allez encore voter Macron pour éviter Le Pen ?), dans les médias qui relayent docilement la “doxa du covid” tout en pourchassant les “complotistes”, dans le traitement même de l’épidémie, avec une propagande vaccinale qui écarte et dénigre toute alternative thérapeutique (après l’hydroxychloroquine haro sur l’Ivermectine ?)
Il nous reste quelle alternative ? Celle représentée par les deux photos du jour, que j’ai trouvées presque au même moment et dont le en-même-temps-quisme m’a frappé.
Sur la première on voit Felicisima de la Fuente, 106 ans, qui a été autorisé à retourner au théâtre, à Madrid, avec les autres résidents et les soignants de sa maison de retraite, grâce à “l’immunité” offerte par une double injection de vaccin. On se demande au passage en quoi les masques sont alors nécessaires…
La seconde, prise le même jour, mercredi dernier, nous montre Jarkko Määttä en plein vol, lors d’une compétition de saut à ski à Oberstdorf en Allemagne. Le sportif n’a sans doute pas encore été vacciné : il a 80 ans de moins que Felicisima de la Fuente. Mais ce qui m’a frappé sur l’image ce sont les spectateurs de carton qui assistent à la compétition.
L’alternative c’est le passeport vaccinal (ou pass sanitaire en novlangue macroniste) ou le remplacement par des silhouettes de carton en restant chez soi devant la télé ?
François Béranger avait raison : c’est pas malin…
(Photos : Sergio Perez, Kai Pfaffenbach)
En faisant un petit effort, j’ai retrouvé quelques chansons de Jérôme Chauvin sur le web. Dont celle ci, tellement de circonstances elle aussi, même un quart de siècle après…