“Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans.
Le deuxième meilleur moment est maintenant.”
Proverbe Chinois
J’ai lu un jour quelque part, ou entendu ailleurs, ou les deux, que tout le monde se souvient d’où il était le 11 septembre 2001. Sauf ceux qui n’étaient pas encore nés, bien sûr.
Je me souviens vaguement d’avoir engueulé mes enfants plantés devant la télé quand je suis rentré du boulot. Et c’est comme ça que je peux me souvenir (après vérification) que c’était un mardi (garde alternée plus le mercredi, et donc le mardi soir, de chaque semaine…)
Mais le 10 mars de la même année ? C’était un samedi si ça peut vous aider. Et les images du jour vous mettront peut être sur la voie.
Oui. C’était l’achèvement de la destruction des Bouddhas de Bâmiyân par les talibans, plus de 13 (ou 17 ?) siècles après leur érection (record à battre, désolé je n’ai pas pu m’en empêcher, même si je m’étais juré de ne pas parler aujourd’hui de la maladie).
Je n’ai personnellement pas d’affection particulière pour Bouddha, mais j’ai une réelle aversion pour tous ceux qui détruisent les traces humaines. Et le trou béant laissé par les trois statues m’a toujours paru comme un sinistre rappel de cette guerre interminable dans un pays qui aurait pu connaître un autre destin.
Aussi, même si je n’aurais pas participé à la Nuit avec Boudha, organisée hier sur le site pour marquer le 20e anniversaire de l’explosion finale, j’ai eu un petit moment de joie en découvrant la projection en 3D qui avait été proposée à cette occasion.
Et en voyant les spectateurs démasqués, leurs lanternes et leurs sourires, je me suis que nous pouvions espérer – quand même – la fin du couvre-feu et du délire plus sécuritaire que sanitaire de notre époque, moins violente bien sûr que les talibans, mais elle aussi destructrice d’humanité.
J’espère juste ne pas avoir à attendre 20 ans pour que revienne la lumière…
(Photos : DR, CNN, Shah Marai, Wakil Kohsar)
En 2001, Bonnie Tyler avait déjà une bonne partie de sa carrière et de ses tubes derrière elle (It’s a Heartache en 1977 ou Total Eclipse of the Heart en 1983).
Mais la plus célèbre des chanteuses galloises n’avait pas poussé son dernier chant de sa voix presque aussi rocailleuse que les falaise de Bâmiyân (appréciez la transition).
La sortie de son nouvel album, The best is yet to come, prévue en mars dernier, a été retardé d’un an pour raisons de… Covid.
Ca valait le coup d’attendre. Pour apprendre que Rêver ne suffit pas.