“Dans ce moment de panique, je n’ai peur que de ceux qui ont peur.”
Victor Hugo, Choses vues
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Victor Hugo n’avait pas tout vu, mais c’était un sacré visionnaire. Et cette journée du 11 mars pourrait être celle de la peur, tellement elle marque d’anniversaires terrifiants.
Le jeudi 11 mars 2004, dix bombes explosèrent dans autant de trains de banlieue à Madrid, causant la mort de 191 personnes et en blessant près de 2000, dans ce qui reste l’attentat le plus meurtrier d’Europe dans notre siècle, ce qui vaut à cette journée d’être devenue Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme. Un hommage que n’a pas manqué notre président, malgré l’absence de public.
“La menace terroriste reste toujours élevée”, a-t-il rappelé à cette occasion, en nous précisant au passage que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.
Le vendredi 11 mars 2011, il y a dix ans tout juste, la centrale nucléaire de Fukushima pétait à la gueule des Japonais et du monde, suite à un tsunami. Le bilan actuel fait état de plus de 18.000 victimes, mais ce n’est pas fini. J’ai été surpris de trouver ce matin une photo montrant que des recherches sont encore effectuées pour chercher des disparus et, vu les années qu’il faudra pour décontaminer le site, vider les piscines de millions de litres d’eau qui ont servi à refroidir les réacteurs et remettre les lieux dans un état “vivable”, on peut penser qu’on marquera encore cet anniversaire pendant quelques milliers d’années.
Ce qui n’empêche pas les tenants de la “transition énergétique” de promouvoir le nucléaire comme une énergie propre. Ce que contestent vivement les ONG, dont Greenpeace, qui nous invite dimanche prochain à une projection du film Son of Fukushima, de Beth Balawick et Beth Murphy (sur inscription en ligne).
Mercredi 11 mars 2020, il y a un an déjà, l’Organisation mondiale de la santé nous prévenait par communiqué que “profondément préoccupée à la fois par les niveaux alarmants de propagation et de sévérité de la maladie” elle estimait que “la COVID-19 peut être qualifiée de pandémie”.
On connaît la suite, mais pas vraiment la fin. Ni vraiment le nombre réel de décès, annoncés (à l’heure où j’écris) de 2.621.944 par Google, qui sait se montrer complaisant quand il le faut. Pour ce qui est des “vrais chiffres des morts en réanimation” promis par notre gouvernement, la page s’affichait totalement vide à cette même heure.
Rendez-vous dans 10 ans, 17 ans ou 100.000 ans pour connaître la vérité ?
En attendant, si vous pouviez continuer d’avoir peur, y compris des salles de spectacle (fermées pour encore combien de temps ?) moins contaminantes que les supermarchés (qui restent ouverts pour raisons essentielles…), ça rendrait bien service aux fabricants de vaccin et à leurs promoteurs actuellement au pouvoir.
Même si, comme je l’a découvert hier à la fin de la publicité gouvernementale pour la vaccination (déjà visionnée 5990 fois au moment où j’écris, quel succès !)…
… la vaccination ne change rien ?
Bref.
Pour déplomber l’ambiance, je partage avec vous l’information que j’ai relevée sur mon calendrier syndical (SUD territoriaux) pendant que je m’ennuyais en réunions : c’est aujourd’hui le Word Plumbing Day (Journée mondiale de la plomberie).
Et je rends hommage, avec cette femme photographiée ce matin sur une plage japonaise, à tous ceux qui n’ont plus peur.
En vous souhaitant d’échapper à toute peur : c’est très mauvais pour la santé
(Photos : Jiji Press, DR)
“J’ai vécu un peu trop longtemps…”, aurait confié Fumio Okubo – 102 ans – à ses proches, quand le gouvernement japonais a ordonné aux habitants de quitter la région contaminée par les émissions radioactives. Il s’est donné la mort pour ne pas partir…
J’avais oublié que j’avais déjà passé, ici il ya 5 ans tout juste, cette chanson que lui a dédié Zedvan Traumat.
Vous aussi peut-être ?
Elle reste belle et assortie à tant d’états d’âme et d’être de ce monde.
Le site de Zedavn s’annonce en reconstruction, comme le chanteur, depuis mars 2015. Mais j’y ai trouvé cette traduction de la chanson par un certain Ganko Iwamoto.
La beauté, la mélancolie, la tristesse et l’espérance auraient-elles quelque chose d’universel ?
Un joyeux non anniversaire à la folie …
et un sourire à l’univers
Douce soirée
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Une autre photo, trouvée ce matin :

Ryo Kimura, who lost his family members, tosses his daughter, Reni Kimura, in front of a devastated area that was hit by the 2011 tsunami, during its 10th anniversary, in Namie, Fukushima prefecture, Japan. REUTERS/Kim Kyung-Hoon
Espérance ?