Comment imaginer ?

Slide 1

“Imagine there’s no countries
It isn’t hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion too
Imagine all the people living life in peace…”
John Lennon, Imagine

*

Quelques jours à peine après le 10e anniversaire de la catastrophe de Fukushima, voilà donc le 10e anniversaire d’une autre catastrophe qui dure : une guerre enlisée, oubliée, dont on reparle abondamment aujourd’hui, avant de l’oublier demain ?

Et franchement, je ne sais quoi dire.

A part la tristesse inutile. Et l’espoir naïf d’un monde où tout le monde vivrait en paix, comme le chantait Lennon il y a près de 50 ans. Déjà…

Avec une image d’oiseaux. De ceux qui portent un peu de cet espoir dans leur envol. Même si, comme me l’expliquait le légende, si les Syriens entraînent des pigeons pour la compétition, ils les servent aussi en mets délicat (delicacy).

C’est triste aussi. Mais un peu de délicatesse, c’est toujours bon à accueillir.

D’autant plus que la situation syrienne, si elle reste délicate, manque de délicatesse, comme le montre cette autre photo de Raqqa, prise le même jour en contrechamp de la précédente.

Une image qui illustre un entretien de France-Info avec Lucile Papon, dans lequel la porte-parole de Handicap International déclare qu’après dix ans de conflit en Syrie, “il faut imaginer vingt à trente ans de reconstruction”.

Dans 30 ans, je ne serai plus de ce monde pour le voir. Mais Imagine continuera de se diffuser. et peut être d’infuser ?

Et j’espère qu’il n’y aura plus de pays, mais pas à cause de leur destruction.

(Photos : Delil Souleiman)

John Lennon parlait d‘Imagine comme étantvirtuellement le Manifeste du Parti Communiste”.

Une alternative oubliée, dans une époque où l’on prétend encore qu’il n’y en a pas.

Imagine Imagine, c’est le nom de cette chanson, … imaginée par I Speak Music en collaboration avec Together Productions, qui ont “réuni” à l’été 2020 plus de 120 chanteurs et musiciens dans 14 pays différents (Afghanistan, Belgique, Égypte, El Salvador, Allemagne, Pays-Bas, Iran, Jordanie, Mexique, Palestine, Afrique du Sud, Syrie, Royaume-Uni, États-Unis) pour chanter haut et fort que les liens demeurent dans l’exil, que des ponts peuvent être jetés entre les peuples.

Dans cet article (en anglais), l’une des chanteuses syriennes, Raghad Haddad, partage son désir d’“imaginer un monde sans frontières, imaginer un monde sans pauvreté et sans enfants souffrant nulle part, imaginer un monde plein de musique, d’amour et de gentillesse”.

Vous pouvez nous traiter de rêveurs, mais nous ne sommes pas les seuls !