Sans oublier de rire

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“Ce n’était rien qu’un feu de bois,
Mais il m’avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un feu de joie”
Georges Brassens, L’Auvergnat

*

Promis, après j’arrête. Enfin provisoirement.

Masi quitte à enchaîner les anniversaires (10 ans de la catastrophe de Fukushima puis 10 ans de la guerre syrienne) je ne pouvais pas passer à côté de l’anniversaire du jour, même si ce n’est que le premier.

Il y a donc un an tout juste, nous entrions en confinement.

Une expérience inédite qui nous  permis d’expérimenter plein de choses : tous ces progrès technologiques, dont je doute personnellement que ce soit réellement des progrès (mais je n’ai pas vraiment pratiqué les réunions ou apéros en distanciel…), les auto-autorisations de sortir, la défiance partagée, l’injonction à la panique, la soumission à un état de moins en moins démocratique, l’expérience de la propagande, la dénonciation des pensées et des comportements déviants, etc.

Et notre infini besoin les uns des autres.

Un an après, l’interdiction qui continue de nous être martelée de se toucher, de s’embrasser, de se tenir la main, de témoigner de nos présences… me révolte encore plus qu’elle me chagrine.

Mais bon. Bref.

Qui dit anniversaire dit bougie. Et même si ce n’est que le premier, j’ai trouvé 7 éclats de lumière dans les photos de ce jour et des jours précédents.

  1. A Betinte, en Syrie encore, où des enfants allument une lanterne pour al faire s’envoler, comme un signe d’espoir. Encore…
  2. A Gorni Lozen, en Bulgarie, devant un feu de joie allumé pour je ne sais quelle occasion, et un enfant qui en a tiré une fronde.
  3. A Bangalore, en Inde, à l’occasion du Lakshadeepotsava, ou fête des 100.000 lumières.
  4. A Nikola Lenivets, en Russie, où la Maslenitsa (fête de la fin de l’hiver) a été marquée par l’embrasement de la Tour de la Vaccination (sic) érigée par l’artiste russe Sergei Pakhomov
  5. A Jeju, en Corée du Sud, où une inscription (pas vraiment ?) de circonstance (“COVID-19 OUT”)s’affichait pendant le festival du feu
  6. A Wuhan, en Chine comme on n’a plus besoin de le préciser, où des guirlandes lumineuses ont été suspendues aux cerisiers en fleurs.
  7. A Ishinomaki, au Japon, où j’ai trouvé cette lanterne parmi les milliers allumées en souvenir de …

Voilà.

Sept éclats de lumière. Sept sourires allumés dans l’obscurité où nous pataugeons. Sept raisons d’espérer. Quand même…

Sept, parce que c’est l’âge de raison. Et que je n’entends pas me faire une raison, ni me faire raisonner par ceux qui se sont tellement trompés qu’on se demande comment ils osent encore nous demander de les croire.

Bon anniversaire à vous aussi.

(Photos : DR, Georgi Paleykov, Manjunath Kiran, Maxim Shemetov, DR, Zhao Guangliang, Carl Court)

PS : Comme au titre du jour, j’en remercie une lectrice fidèle qui me l’a inspiré, dans un mail en réponse à celui que je lui avais adressé pour… sa fête !

Ça m’avait échappé.

C’est en cherchant une musique lumineuse (en tapant “light” dans le moteur de recherche de mon principal fournisseur musiques du monde) que j’ai découvert qu’Angelique Kidjo avait repris il y a 2 ans tout Remain in light, le quatrième disque des Talking Heads, presque 40 ans après sa sortie.

Et ça marche tellement bien…

Je vous mets l’original, pour la mémoire et la comparaison :

Et le lien vers un enregistrement, malheureusement de piètre qualité, où Angélique Kidjo est rejointe sur scène par David Byrne…