“Chaque jour qui passe me rapproche davantage de celui où l’on se retrouvera…”
Ingrid Chauvin, À coeur ouvert
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Je ne connais pas personnellement mon homonyme Ingrid, laquelle je le rappelle n’est pas de ma famille, je ne l’ai jamais vue jouer dans les feuilletons que je ne regarde pas plus que la télé que je ne possède pas et j’ignorais jusqu’à aujourd’hui qu’elle avait écrit trois livres : celui cité en exergue (et discrète dédicace), suivi de Croire au bonheur et de Rêves d’enfants, que je ne suis pas vraiment sûr de lire un jour mais dont j’aime bien les titres.
Bref.
Je n’ai aucun lien de parenté non plus (je le rappelle également) avec Derek Chauvin, le policier qui a tué George Floyd en mai 2020 et dont le procès se poursuit à Minneapolis (Minnesota). Procès dont les parents et amis de la victime ainsi que toute une communauté et tous ceux qui ont une parcelle d’humanité (ça fait du monde) attendent un verdict exemplaire.
En attendant, l’exemple de Derek Chauvin a été suivi par quatre policiers de Tulum au Mexique qui, le 27 mars dernier, ont interpellé Victoria Salazar, une réfugiée salvadorienne de 36 ans, si violemment qu’elle en est morte.
Les policiers sont accusés d’homicide et le gouvernement mexicain, “plein de peine et de honte” a promis de sanctionner les responsables de ces actes. C’est bien le moins.
En attendant le procès, les manifestations de colère en réaction à l’assassinat de Victoria Salazar se multiplient au Salvador comme au Mexique où, à en croire les dernières images de la série du jour, les collègues des quatre policiers n’y vont pas de main morte pour mater les manifestantes. Avec une violence contenue, puisqu’aucune victime fatale n’est à déplorer.
Mon confrère mexicain Alejandro Hope (aimablement traduit par Courrier international dans l’article déjà cité) déplore une “formation des policiers, généralement trop brève et insuffisante”.
Sans être chauvin, nous pouvons nous réjouir d’avoir une police quand même plus civilisée que les Latino-Américains, puisque, je vous le rappelle, en deux ans d’enquête et 993 signalements, David Dufresne n’avait recensé, lors des répressions des manifestations de gilets jaunes “que”… 353 blessures à la tête, 30 éborgnements et 6 mains arrachées.
(Photos : Dr, Eduardo Verdugo, José Cabezas, Marvin Recinos, Raquel Cunha)
En cherchant une musique salvadorienne, je suis tombé sur Resonancia, une série en 8 épisodes et 8 groupes locaux.
Allez savoir pourquoi j’ai choisi de vous présenter Las Musas Desconectadas (Les Muses déconnectées) interprétant Voz de Mujer au pied du Monument de la Constitution à San Salvador…