Vouloir commencer

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“Voir la rivière gelée
Vouloir être un printemps…”
Jacques Brel, Voir (1958)

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Le samedi matin, je me réveille presque aussi tôt que les autres jours. Par la force de l’habitude. Mais pour accompagner mon café matinal je change de radio, passant sur France Inter où les matinaux de la semaine sont partis et où j’aime bien écouter les conseils de jardinage, même si je n’ai que quelques pots sur mon balcon. Et encore.

Ce matin, après nous avoir appris que la France n’a pas de journée nationale de l’arbre, contrairement à l’Allemagne (depuis 1952), l’Inde (depuis 1950), la Chine (depuis 1915), l’Australie (depuis 1889), le Japon (depuis 1983) ou l’Espagne (depuis 1805 !), et avant quelques conseils aux auditeurs, Alain Baraton nous a rappelé que les dégâts causés aux cultures ces derniers jours sont moins dus au gel “exceptionnel” qu’aux températures estivales qui l’ont précédé.

Une nouvelle conséquence de notre réchauffement climatique ? Je ne suis pas plus un spécialiste du climat que des épidémies pour en juger. Je ne peux que m’attrister en pensant que nous allons manquer de fruits et de vin. Et tenter de remettre un peu de lumière dans ce début de weekend encore confiné.

C’est de Chine, comme tant d’autres choses mais passons, que m’est venue cette lumière ce matin. avec les photos que je vous ai trouvées en provenance d’Harbin, capitale du Heilongjiang (province la plus septentrionale du pays m’a appris Wikipédia), où la rivière Songhua a gelé ces derniers jours, nous offrant de bien belles images.

Pour mémoire (ou pour info), Harbin accueille chaque année un festival de sculptures sur glace.

Mais vous serez bien d’accord pour décerner un prix spécial à la nature.

(Photos : DR)

J’ai aussi appris qu’avec ses 1 927 kilomètres, la rivière Songhua est le principal affluent de l’Amour.

Alors j’ai trouvé – facilement – une chanson d’amour pour la mosaïque du samedi, que j’ai cessé de disposer en mosaïque, par paresse autant que par égard pour les lecteurs téléphoniques qui ne voient déjà que les deux tiers des photos (je réglerai ça un jour, peut être…)

Voici donc quelques versions de I’ve Been Loving You Too Long (To Stop Now), par :

1 – Otis Reding, bien sûr. Qui n’a pas vécu assez longtemps…

2 – Les Rolling Stones, avec une image pas du tout synchro, mais pour la plaisir de revoir Brain Jones, qui n’a pas vécu plus longtemps qu’Otis Redding…

3 – Les Rolling Stones, encore, mais surtout Tina Turner invitée en 1970 dans le documentaire Gimme Shelter, où elle livre une interprétation qui m’a rappelé Gotlib.

4 – Irma Thomas, en plus sage, mais avec autant de conviction.

5 – Grand Wazoo, que j’ai découvert lors de mes recherches de reprises et m’a fait penser à Zappa (qui n’a pas repris cette chanson).

6 – Dana Fuchs, pour garder un certain rythme dans la parité femme/homme, dans cette chanson qui se décline bien dans les deux sexes.

7 – Seal qui témoigne que certaines chansons ne vieillissent pas autant que nous.

8 – Cat Power, parce que j’étais content de croiser une de mes coups de cœur du moment.

9 – Un SDF anonyme doué d’un réel talent.

10 – Et puisque sorti de la mosaïque je ne suis plus limité à des multiples de 3, la french touch par Francis Cabrel, dans une étonnante adaptation.

Je n’aurai pour ma part jamais aimé vraiment assez longtemps pour oser reprendre cet hymne, mais je peux quand même glisser que je n’ai pas envie de m’arrêter (au cas où le message subliminal du titre de ce billet aurait échappé à certaine vigilance).