“Animal, on est mal.
Animal, on est mal.
Animal, on est mal.”
Gérard Manset, Animal on est mal (1968)
*
Je venais à peine de mettre en ligne l’article sur les chevaux volants en Suisse, quand j’ai vu cette girafe flotter. Je ne vais pas vous refaire le coup de la coïncidence deux jours de suite, mais quand même.
De toute façon, vous savez aussi bien que moi que les coïncidences n’existent pas plus que le hasard, qui n’est que “Dieu qui se promène incognito”, comme le disait déjà Einstein il y a quelques années.
D’ailleurs, au moment où commence le second (je n’écris pas deuxième pour ne pas nous porter malheur) le second Ramadan en pandémie, Dieu a plutôt intérêt à se faire discret derrière son masque s’il ne veut pas avoir de problèmes. J’espère d’ailleurs toujours qu’il a une bonne excuse ou un mot signé de ses parents.
Mais revenons à notre girafe, dont la drôle d’embarcation sur le lac Baringo, au Kenya, m’a d’ailleurs fait penser à l’arche de Noé. En moins bondée, d’accord, mais quand même. Elle m’a aussi rappelé la Sophie (la girafe) que j’ai acheté il y a quelques semaines pour ma petite fille et dont le fabricant m’a proposé d’ajouter un euro à ma commande pour sauver les girafes menacées d’extinction. Ce qui m’a paru bien peu pour protéger 111.000 girafes sauvages. Mais c’est le geste qui compte même si quand on aime on ne compte pas.
Ceci dit, la girafe de la photo faisait bien partie d’un programme de “translocation” qui l’avait mise à l’abri sur l’île Longicharo, au milieu du Lac Baringo donc. Malheureusement, de récentes inondations ont submergé l’île et il a fallu retranslocaliser la pauvre girafe et ses congénères.
Mais tout était bien qui s’est donc bien fini pour les girafes.
Mais pas pour les flamants qui, comme celui-ci photographié le même jour un peu plus au sud sur le lac Magadi (toujours au Kenya), se retrouvent électrocutés par la ligne à haute tension qui alimente l’usine chimique du coin.
Faudra-t-il un jour, pour que les oiseaux puissent encore le parcourir en toute sécurité, baliser le ciel, comme l’on a commencé à baliser le désert en Chine, pour les touristes autant que pour les chameaux.
Le paradoxe et le dilemme (et autres questions existentielles) étant qu’il faut de l’électricité pour alimenter un tel signal. Et que les lignes électriques et les oiseaux ne font pas vraiment bon ménage.
Mais il y a pire en matière d’électricité. Et c’est ce qu’illustre le quatrième animal de cet article.
Un dinosaure un peu dégueulasse qui pisse dans l’océan, brandi par un manifestant anti-nucléaire japonais, suite à la décision de rejeter à la mer les quelques 1,25 million de tonnes d’eau contaminée, actuellement stockées dans plus d’un millier de citernes autour de la centrale nucléaire accidentée il y a dix ans. Un rejet qui interviendra “après traitement” a précisé le Premier ministre, Yoshihide Suga dans une allocution pas réellement convaincante, qui laisse espérer que le traitement décontaminant est meilleur que le traitement médiatique.
Pour ne pas terminer sur une note trop pessimiste, j’ai trouvé une cinquième photo animalière.
Et sans repartir, comme il y a quelques jours à partir d’un autre zèbre, sur des considérations aussi sinueuses que les rayures de ce nouveau zèbre sur l’autisme, la douance et toutes les dérives psychologiques qui nous guettent, avec de probables victimes collatérales chez nos amies les bêtes, je vous annonce juste la réouverture du Woburn Safari Park, depuis hier.
Oui, c’est en Angleterre. Qui déconfine, progressivement…
Non, je ne parlerai pas de vaccination.
(Photos : Ami Vitale, Daniel Irungu, Zhang Xiaoliang,
Takashi Aoyama, Andrew Boyers)
Sans aucun rapport, mais parce que je trouvais ça beau.
Angel of Mercy (Ange de la Miséricorde) par Piers Faccini, accompagné de deux musiciennes talentueuses dont j’attend qu’on me précise le nom.
En commençant à te lire j’ai eu le refrain de la chanson de Cabrel en tête
je ne sais pas s’il est en voie d’extinction (et je réalise en écrivant que je pense en même temps à l’expgession extinction de voix mais bref je m’égare et je fatigue)
Pensées à ces animaux, qui j’espère sauveront leurs peaux