C’est pas tous les jours qu’on rigole (parole, parole)

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“Monsieur Carouge
Avait le nez rouge
Et cela le désolait, eh ! Eh !
Une cuillère
Lui fut salutaire
Il a maintenant le nez violet…”
Richard Anthony, Le Sirop Typhon (1969)

*

1969 ne fut pas qu’une année érotique, n’en déplaise à feu Serge Gainsbourg. Il faut dire qu’en ce qui me concerne, je n’avais alors que 7 ans, soit l’âge de raison qui ne rimait pas alors avec polisson et ma précocité – encore insoupçonnée – n’était que vaguement intellectuelle, n’en déplaise à Sigmund Freud. Mes rêveries amoureuses étaient du genre platonique et je n’ai jamais su si mon coup de foudre pour Mary Poppins (alias Julie Andrews, arrivée sur les écrans quatre ans auparavant) était réciproque. Je n’ai d’ailleurs jamais réussi, je l’avoue humblement, à prononcer correctement supercalifragilisticexpialidocious, que je copie-colle ici pour ne pas faire de faute de frappe..

1969 fut donc – entre autres – une année de bouleversement avec la démission de De Gaulle et l’élection de Georges Pompidou, de rêve avec les premiers hommes sur la lune et de rigolade avec Le Sirop Typhon.

Mais, comme le chantait Greame Allwright (en 1966 et encore bien des années après) “Le temps est loin de nos 20 ans”, a fortiori encore plus de mes 7 ans. Et, vu, la période que nous produisent nos (ir)responsables, “c’est pas tous les jours qu’on rigole”, comme le chantait – presque – Georges Brassens dans La Complainte des filles de joie sur son album Le temps ne fait rien à l’affaire (en 1961) et comme vous le rappelle le titre du jour de ce billet à la bien longue introduction.

Bref.

Mercredi 28 avril dernier, Ivonne, Loreto, Volaka, Constanza et Nieves, quelques-uns des membres des Risas Voladoras (Rires volants) ont parcouru la capitale Santiago (Chili) pour rappeler aux habitants que, malgré toutes les mesures sanitaires et les instructions sécuritaires (et paranoïaques) en vigueur là bas aussi, il était toujours autorisé de rire et de s’amuser dans les rues.

Pendant ce temps-là, malgré la vaccination de masse, ça ne rigolait pas pour les clowns à Jérusalem.

Et on faisait quelques efforts à Paris…

C’est tout pour aujourd’hui (comme disaient les Shadoks en 1968).

(Photos : Esteban Felix, Ariel Schalit, Francois Mori)

C’est tout, pas vraiment…

Le premier mai nous ayant privés de mosaïque de reprises en souvenir (ou l’inverse), j’ai le plaisir de me rattraper aujourd’hui.

Si vous n’êtes pas lassés des vidéos glissées en lien ci-dessus, je vous propose quelques versions du fameux Sirop Typhon où j’ai déniché ma citation au nez rouge du jour. Chanson qui n’est elle même qu’un reprise de reprise, comme vous allez le voir ci dessous.

  1. À l’origine, Lydia Estes Pinkham (1819-1883) inventa le Pinkham’s Vegetable Compound, un remède pour soigner les problèmes de menstruation et de ménopause et accompagna son produit miracle d’une telle campagne de publicité qu’elle inspira une chanson à boire, The Ballad of Lydia Pinkham, chantée encore de nos jours, comme ici par le Shananigans Band.
  2. Chanson déclinée en 1968 par les anglais de The Scaffold, sous le titre Lily the Pink, qui occupa la première place des charts anglais pendant toute la période de Noël.
  3. Ce qui inspira Richard Anthony pour Le Sirop Typhon l’année suivante.
  4. Et d’autres. Comme les Espagnols de La Trinca dans La Trinca
  5. … Ou les Italiens de I Gufi avec La Sbornia.
  6. Version reprise à son tour par … Antoine !

Et cette fois si, c’est tout. Vraiment ! (Sauf si vous insistez..)