“Si vis pacem, para bellum (Si tu veux la paix, prépare la guerre)”
Locution latine à la con
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Je ne sais pas si le président étasunien, Joseph Robinette Biden Jr. , parle le latin ou si pour lui c’est de l’hébreu. Et d’ailleurs, je ne sais pas dans quelle langue il échange au téléphone avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Toujours est-il que, selon la Maison blanche, il l’aurait appelé hier pour lui dire “qu’il s’attendait à une désescalade significative aujourd’hui vers un cessez-le-feu”.
J’ignore si les deux dirigeants se parlent en visio-conférence, mais j’imagine le bras (doigt ?) d’honneur destiné au président par le Premier ministre israélien, qui a dû (pu) l’accompagner d’un petit sourire ironique. Parce que dans le genre désescalade, on apprenait ces jours-ci que les Etats-Unis s’apprêtaient à livrer pour 735 millions de dollars d’armes diverses à Israël.
Une “transaction de routine”, ose écrire Libération (qu’on a connu plus antimilitariste, il y a un peu moins de 50 ans…), qui rappelle fort justement que ce contrat s’inscrit dans un accord entre les deux pays, qui prévoit 38 milliards de dollars d’aide militaire à Israël sur 10 ans (2019-2028). Un accord “historique”, signé en 2016 par un certain Barack Obama, vous savez le fameux Prix Nobel de la Paix, qui se félicitait alors que ce contrat “constitue le plus important engagement d’assistance militaire bilatérale dans l’histoire des Etats-Unis”.
Je ne sais toujours pas ce qu’est une désescalade “significative”, mais les Gazaouis n’ont pas fini de compter leurs victimes (déjà 230 morts, dont 65 enfants, et 1 710 blessés à l’heure où j’écris) et de déblayer les gravats. Où j’espère qu’ont survécu quelques doudous, comme ceux de la troisième photo du jour.
Ce jour des 3 mois de ma petite-fille, à laquelle je souhaite de connaître de doux doudous et aussi un monde significativement pacifié, juste et humanisé.
(Photos : Fatima Shbair, Ahmed Zakot)
Bon d’accord, je suis sans doute un peu gâteux.
Bref.
Parmi les 50 chansons pour la Paix listées ici par les Artistes pour la Paix, j’ai retenu Enfants de paix de David Waggoner. Parce qu’elle est l’une des plus récentes, et que j’ai adoré son interprétation (en version virtuelle) par Le Choeur de l’Ouest junior de la Maison de la francophonie d’Ottawa.
Je souhaite à tous ces enfants de se retrouver prochainement en présentiel (quel horrible mot) loin des vidéos.