“Le monde entier est calibré, répertorié, googlisé… Il offre moins de rêve.”
Olivier de Kersauson
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J’aurais pu citer Malraux, qui prétendait que “le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas”, mais ce n’est pas beau de se moquer des morts. Et puis Malraux est mort en 1976, bien avant l’invention du web.
Le siècle est donc googlisé.
Au moment où je me demandais comment jamais bien pouvoir construire cet article, j’apprenais, via ma radio nationale (et de plus en plus d’état), que le géant du numérique et premier des GAFAM venait d’être condamné à une amende de 220 millions d’euros par l’Autorité de la concurrence, pour avoir quelque peu triché avec les résultats de recherche afin de favoriser ses propres services. Et son chiffre d’affaires.
Pour mémoire, le chiffre d’affaires du mastodonte de Mountain View s’est élevé en 2020 à 56,9 milliards de dollars (+ 23 % par rapport à 2019, pour un bénéfice net de 15,2 milliards de dollars (+ 50 %). Autant dire que le montant de l’amende qui lui est “infligée” représente à peu près celle encourue par un smicard français pour non port du masque ou non respect du couvre-feu.
Mais il n’y a pas que pour accroître son bénéfice que Google s’amuse à bidouiller son fameux algorithme qui lui a valu son succès planétaire. Depuis quelques semaines, quelques internautes signalent que les recherches touchant à la pandémie font l’objet de manipulation, comme relevé ici pour l’Ivermectine, le remède qui fonctionne au Mexique, en Inde ou en Slovaquie (entre autres) mais reste interdit de prescription chez nous. Pour ne pas nuire à la propagande vaccinale.
Propagande allègrement relayée (et informations aussi bien dénigrées) par les médias (sérieux) même qui ont porté plainte pour concurrence déloyale contre Google.
Bref.
J’interromps le chapitre “complotiste” pour passer aux images du jour. Qui ne sont pas complètement sans rapport.
Parce que si Google triche avec les informations sur les traitements contre le Covid, il dissimule totalement les nouvelles en provenance de la communauté LGBT en Ukraine.
Ainsi, en voulant en savoir plus sur les photos de manifestation dénichées au hasard de mes pérégrinations dans les différentes agences de photos d’actualité, j’ai tenté d’en savoir plus sur le projet de loi 5488 dont les militants LGBT ukrainiens sont venus demander la mise en œuvre sous les fenêtres de leur président, l’ancien (?) humoriste Volodymyr Zelensky.
Et voilà la réponse :
J’ai donc dû me contenter de traduire la légende qui accompagnait les photos, pour (vous) apprendre que cette loi prévoit de garantir les droits des LGBT et de pénaliser les injures, discriminations et violence à leur encontre.
Je souhaite aux militants ukrainiens d’être mieux entendus de leur président et de leurs députés que de l’hégémonique moteur de recherche. Ou de mes confrères sérieux qui ne semblent pas (selon les actus … Google) avoir couvert l’événement.
Mais parlent bien de l’Ukraine – quand même – grâce à Alexey Lutsenko qui, après avoir porté le maillot jaune, a terminé deuxième du Dauphiné libéré…
Incartade sportive qui m’a inspiré, entre autre, le titre du jour. Que je revendique comme non homophobe, malgré (en réaction à) l’époque tout autant aseptisée et bien (?) pensante que googliséé.
(Photos : Sergei Supinsky, Alain Jocard)
Alors que pour la première fois de son histoire le Tourd e France a été décalé l’an passé en septembre, il reprendra la route cette année, “normalement”, du 26 juin au 18 juillet.
La date de la Gay Pride ukrainienne n’est par contre pas encore fixée, et j’ignore si Natalya Viktorovna Zakhur, plus connue sous son nom de scène Kamalia, l’honorera de sa présence, comme elle le fit en Allemagne, en Grande-Bretage, en Irlande ou aux Pays-Bas naguère.
Bref.
Après avoir accouché de deux jumelles, Arabella et Mirabella, le 6 septembre 2013, la star ukrainienne réussissait à mettre en ligne le 26 du même mois. Chapeau !
Le père des jumelles, Mohammad Zahoo, d’origine pakistanaise, a-t-il influencé la carrière de son épouse ?
Je ne sais pas. Demandez à Google.