100 ans de solitude

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“Il faut, à nos enfants, du pain et des roses.
Le pain du corps, qui maintient l’individu en bonne santé physiologique.
Le pain de l’esprit, que vous appelez instruction, acquisitions, conquêtes techniques, ce minimum sans lequel on risque de ne pas atteindre à la santé intellectuelle souhaitable.
Mais les roses aussi. Non point par luxe mais par nécessité vitale.”
Célestin Freinet, Les Dits de Mathieu

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Tant de pensées, en vrac, en cascade, en étoile, en coq à l’âne, me sont venues en découvrant les images du jour, de ce drapeau communiste composé de 200.000 fleurs plantées à Lianyungang dans la province du Jiangsu en Chine (pour ceux qui voudraient se répérer sur une carte)

Un parterre de fleurs qui annonce le 100 anniversaire du PC que la Chione célèbre cette année, avec un point d’orgue dans moins d’un mois, le 1er juillet. Espérons pour les travailleurs qui ont créé le drapeau que les fleurs ne seront pas fanées d’ici là, comme l’est le communisme dans ce qu’il en reste dans un des rares pays qui s’en revendique encore…

Car si je crois encore en l’idéal communiste et espère toujours son émergence en remplacement de l’indépassable (paraît-il) et morbide (ça j’en suis sûr) économie de marché, néo-libéralisme ou tout autre nom dont s’affuble le capitalisme (qui n’a pas de drapeau à brandir ou à fleurir), je ne pense vraiment pas qu’il s’incarne dans le pays le plus peuplé de notre planète.

Tout du moins dans cette acception simple que je livrais jadis à mon fils qui me demandait ce qu’était le communisme (voir ici) et qu’aime à rappeler mon amie jadis trotskyse mais toujours fidèle à cet idéal, énoncé par Louis Blanc avant d’être popularisé par Karl Marx : “De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins.”

Simple et évident. et pourtant.

Le modèle chinois ne servirait-il plus que d’épouvantail à des “démocrates” en mal d’ennemi ou de modèle, aux mêmes, découvrant les plaisirs pervers de la dictature sanitaire ?

Si l’amour est à réinventer, comme disait Arthur, le monde lui est à refleurir. Et il faut que, comme le disait Mao, cent fleurs s’y épanouissent, ou 200.000, ou encore davantage, pour que chacun voit comblé son besoin de roses…

(Photos : DR)

J’ai (re)composé tout récemment une mosaïque nostalgique avec Le Temps des fleurs (qu’il m’a fallu déjà corriger aujourd’hui pour y re mettre Dalida…) Il me fallait donc trouver autre chose.

Après avoir exploré quelques chansons florales sans grand intérêt, je suis tombé sur une version chantée de Petite fleur, composé par Sidney Bechet en 1952 et dont les paroles furent écrites 7 ans plus tard par Fernand Bonifay et Mario Bua (merci Wikipedia)

Cela m’a rappelé l’un hommes les plus communistes que j’ai connus qui, même s’il n’a jamais eu sa carte du Parti, a toujours veillé à donner le meilleur de lui même et à faire tout son possible pour chacun. Il adorait ce morceau…

Hommage  donc à Albert, décédé il y a presque un an jour pour jour, le 3 juin 2020, à l’âge de 88 ans. Un chiffre doublement porte-bonheur dans la tradition chinoise !

Je n’ai pas trouvé beaucoup de vidéos imagées, mais écouter, à la suite de Sidney Bechet, Henri Salvador, Mouloudji, Petula Clark, Annie Cordy et Angélique Kidjo, quel bonheur !

Merci Albert…