“Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.”
Incipit de L’Etranger, Albert Camus (1942)
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Pour son projet The Stranger’s Notebook, David L. Petros, photographe érythréen basé aujourd’hui à New York, a parcouru son continent d’origine, du Maroc au Nigeria, et poursuivi le voyage jusqu’en Europe, afin de questionner cette “aventure” migratoire qui marque notre siècle et l’expérience de l’étranger à laquelle se confrontent de plus en plus d’humains.
Vous trouverez plus de détails, d’explications et d’images sur son site web. Pour ma part, j’ai été interpellé pas ses miroirs brandis à la face d’un monde qui n’ose pas toujours se regarder en face.
C’est mon interprétation. Libre. Et comme c’est le weekend et le début de (courtes) vacances, je savoure cette liberté et la douceur – quand même – de ces photographies. Et de la vie.
(Photos : David L. Petros)
Deuxième épisode de la série tubes de l’été, avec les années 1972 à 1981…
1972 : Pop Corn, par Hot Butter. Ce tube incontournable, allègrement repris à l’époque dans les cours de récréation, n’est lui même qu’une reprise d’un morceau de Gershon Kingsley, que l’on retrouve dans la compilation de 13 versions créé par un confrère.
1973 : Viens, viens, par Marie Laforêt était aussi une reprise de Rain Rain de Simon Butterfly. Mais Marie Laforêt avait de tels yeux…
1974 : Qui c’est celui là ? Pierre Vassiliu a lui aussi repris (brillamment) une chanson existante ; Partido Alto de Chico Buarque, dont les premiers interprètes furent les MPB 4..
1975 : Le Sud, de Nino Ferrer. Le tube du siècle ? Repris allègrement mais pas toujours avec bonheur. Après avoir exploré quelques dizaines de réinterprétations, dont celles de Bashung ou Lavilliers, j’ai déniché ce concert, J’ai la mémoire qui chante, de chorales collégiennes agenaises.
1976 : Jeanette conquiert l’Europe avec Porque te vas, traduit en Und du willst gehn par Sabrina.
1977 : Hotel California des Eagles m’aura coûté cher dans les juke box de l’époque. Et j’ai eu du mal à trouver une reprise à la hauteur, avec de tomber sur cette adaptation indianisée par Tushar Lall.
1978 : Ti Amo, d’Umberto Tozi, m’a coûté encore plus cher qu’Hôtel California. Et tant de souvenirs accompagnaient cette chanson que j’avais oublié qu’elle avait été reprise par Dalida !
1979 : The Ballad of Lucy Jordan, de Marianne Faithfull. n’a peut être pas été le tube de cet été, mais le retour de Marianne Faithfull aura marqué l’année. J’ai appris en préparant cette galerie que ce morceau, repris dans Thelma et Louise, était aussi une reprise, d’une chanson de Dr Hook & The Medicine Show.
1980 : Everybody’s Got to Learn Sometime est déjà passé ici il y a peu. Et Le Banana Split un peu plus tôt… Restait Gaby, qui a sorti Bashung de l’anonymat, mais pas l’Espagnol Ivan.
1981 : Chagrin d’amour accompagne la victoire de Mitterrand, comme une annonce prémonitoire ? J’ai découvert avec plaisir sa traduction hollandaise et le clip de Waterlanders.
À suivre…