“Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs !”
La Marseillaise, extrait du 6e couplet (peu pratiqué)
“Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira.
Liberté, liberté chérie
Je dirai : ‘Tu es à moi’”
Le Chant des Déportés, 4e couplet
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Le blocage en janvier dernier des comptes Twitter et Facebook de l’ancien président étasunien, Donald Trump, nous a rappelé que la liberté d’expression est rigoureusement encadrée sur les réseaux “sociaux” (même si l’on apprenait cette semaine que quelques VIP bénéficie sur Facebook d’une indulgence particulière grâce au programme XCheck), La politique de suspension ou de fermeture de comptes aété renforcée à l’occasion du coronacircus, qui a aussi incité YouTube a supprimer de ses serveurs un million de vidéos contenant des “informations dangereuses sur les coronavirus, comme de faux remèdes ou des allégations de canular”.
Mais ce n’est bien sûr pas de la censure ; juste une protection du public. Et de la bonne réputation des plateformes.
L’afficheur varois, Michel-Ange Flori, pensait échapper à ces aléas en détournant ses propres panneaux publicitaires pour y afficher les messages satyriques (sic) et parodiques de sa création. A la vente de son entreprise en 2016, il en avait conservé deux pour le plaisir de “twitter sur 12 m2”.
Mais ce modeste passe-temps “bête et méchant” (en hommage à Hara Kiri) lui a valu d’être condamné vendredi dernier à une amende de 10.000 € pour injure publique à l’égard du président de la République, qu’il avait caricaturé en Hitler puis en Pétain en juillet et août dernier.
On peut admirer au passage la célérité de notre justice quand il s’agit de statuer sur des affaires de la plus haute importance. Mais, si l’on peut apprécier plus ou moins le talent de Michel-Ange Flori, je regrette pour ma part que, malgré la fière défense de la liberté d’expression par notre président lors de son hommage à Samuel Paty (non, pas celui avec le portrait de Youtubeurs non censurés !), il soit … défendu d’user de cette liberté.
C’est tout.
Ah si ! Aucune charge n’avait été retenue contre Michel-Ange Flori quand il représentait Emmanuel Macron en Jules César.
(Photos : Michel-Ange Flori)
Non, pas de Marseillaise, même si je rappelle qu’elle n’est pas la propriété exclusive de nos concitoyens d’extrême droite, mais quelques airs de liberté.
Et comme j’en avais 7 et la flemme, je n’ai pas fait de mosaïque.