Le(s) exemple(s) allemand(s)

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“Je suis 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher.”
Valérie Pécresse

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Le choix des auteurs des citations du jour sur abcdetc ne reflète en rien la sensibilité politique du tenancier de ce blougui. Mais en ce lendemain électoral outre-Rhin, ces propos d’une future candidate à notre prochaine grande élection nationale me sont revenus. Naturellement ou à cause d’Alain Minc, que je croyais définitivement disparu et que j’ai entendu ce matin – fort brièvement – sur France Culture, juste au moment où il affirmait son soutien à Valérie Pécresse, “la meilleure candidature chez Les Républicains parce que  la France est prête pour une présidence féminine, c’est dans l’air du temps”.

Si l’air du temps m’oblige un jour à choisir entre deux femmes, une d’extrême droite est l’autre merkelo-tatchériste, il sera peut être temps d’aller respirer ailleurs.

Bref.

Je ne suis pas certain qu’Angela Merkel va me manquer, mais les élection d’hier en Allemagne pour désigner son successeur (l’air du temps est au retour d’un chancelier masculin) ont donné lieu à beaucoup de commentaires chez mes confrères et quelques réflexions chez moi. Sur le fameux exemple allemand, décliné cette fois au pluriel.

Parce que la sortante a tenu 16 ans à son poste, ce qui est remarquable vu de chez nous où, au niveau national et malgré le manque flagrant de réelle alternance, on est habitués, depuis le double mandat (surprise) de Chirac à un changement quinquennal de président.

Parce que, après ses 16 années au pouvoir, Angela Merkel est encore gratifiée de 64% de satisfaction dans les sondages.

Parce que, quelque que soit son successeur – Olaf Scholz du SPD (Parti social-démocrate) et ses 25,7% des suffrages ou Armin Laschet pour l’alliance CDU/CSU (l’Union chrétienne-démocrate et Union chrétienne-sociale) avec 24,1% – nos voisins seront encore gouvernés par un chancelier minoritaire dans les urnes.

(Quoi que, n’oublions pas que c’est la même chose chez nous avec un président qui a recueilli 24,01% des suffrages et qui gouverne, lui, sans coalition.)

Parce que, grâce justement à cette habitude de coalition, un peu différente de notre cohabitation de naguère, les écolos (Grüne) d’Annalena Baerbock (14,8% hier) ont toutes les chances d’arriver au pouvoir.

Parce que l’extrême droite de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) ne séduit “que” 10,3 % des électeurs.

J’espère cependant, de toutes mes faibles forces, que nous ne suivrons pas tous ces exemples allemands. Pour plusieurs raisons dont, notamment, l’affaissement complet de la gauche, le parti Die Linke de Janine Wissler, Dietmar Bartsch ayant dégringolé hier à 4,9% des suffrages.

Triste air du temps. Où me console à peine la déroute de Ségolène Royal (définitivement pas plus de gauche que son ancien compagnon) qui n’a recueilli hier que … 11 voix (sur 534) à l’élection des sénateurs de l’étranger.

(Photos : Peng Dawei, Sean Gallup, Adam Berry, Maja Hitij,
Clemens Bilan, Kay Nietfeld)

Si mon principal fournisseur de musiques du monde est allemand, il référence bien peu d’artistes germaniques. Aussi, c’est via le classement allemand de Shazam que j’ai déniché la jeune LEA et sa belle chanson nostalgique Elefant.

Von dir weiß ich, was Liebe ist…