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Embrasser le monde dans sa diversité. Et croire, espérer et rêver encore. Par fidélité à une envie d’enfance, d’inventer, sans savoir quoi ni comment. Ni ce qui sera possible.

Une succession d’images aujourd’hui. Pour dire cette diversité. Et cette envie de sourires.

Sans réinventer le monde, juste parcourir ses couleurs.

Et, en ce dernier jour d’Aïd-Al-Adha, fêter la fête. Avec les musulmans. Qui à travers ces images, témoignent que leur religion n’a rien à voir avec la parodie, la caricature, le mensonge de certains extrémistes qui ont tellement plus de haine de l’autre que d’amour d’un dieu.

La galerie du jour vous emmène du territoire espagnol de Ceuta où un mouton attend sagement au pied de l’escalier, en passant par Abidjan en Côte d’Ivoire où un autre est mené au sacrifice, par Ajmer au Rajasthan où une chèvre regarde sans doute son dernier selfie, par Dacca au Bangladesh où les voyageurs s’entassent sur le train qui les emmène faire la fête dans leurs villages, par Benghazi en Lybie où deux enfants préfèrent regarder le photographe que le sacrifice, par Jérusalem où un clown distribue des ballons, par Gaza puis par Jakarta (Indonésie) avec d’autres ballons, par Amman en Jordanie où volent les balançoires, comme à Kaboul (plus modestement) ou à Idlib en Syrie, jusqu’à atteindre New-York où une enfant se laisse maquiller pour la fête.

Un tour du monde de joies diverses autour de la même croyance, que je ne partage pas. Mais je partage volontiers la joie.

Question de sensibilité aux émotions.

Comme je suis sensible à la dernière image et la tristesse qu’elle exprime, de ces Rohingyas obligés de fuir leur pays, la Birmanie, pour échapper à la haine des bouddhistes.

Comment décliner le bouddhisme en isme pour exprimer l’extrémisme… Et pourquoi les bouddhistes du monde entier (dont les nombreux sympathisants d’ici trop pris par leur lâcher prise ?…) ne se sentent pas obligés de s’excuser à chaque massacre ?

Et voilà, comment le contraste du monde m’a rattrapé. Il reste du boulot pour le réinventer.

(Photos : Jesus Moro, Sia Kambou, Allison Joyce, Abdullah Doma, Ahmad Gharabli, Ahmad Hasaballah, Ulet Ifansasti, Mohammad Abu Ghosh, Mohammad Ismail, Omar Haj Kadour, Mohammed Elshamy, Zakir Hossain Chowdhury, DR)

En choisissant le titre du jour, j’ai bien sûr pensé à la chanson de François Béranger qui a plus de 40 ans. Et dont le refrain semble tellement résonner encore…

Mais vous tout là-haut
Dans vos bastions
À opprimer cités et nations
Vous connaîtrez un jour l’heure
Où les rêveurs, où les rêveurs
Viendront pour vous demander raison
De l’oppression

… dans les âmes d’enfant utopiques.

Mais pour garder (ou retrouver) le cœur çà la fête, je vous propose de danser avec la chanteuse éthio-américaine Meklit, et ce titre I Want To Sing For Them All extrait de son album When The People Move, The Music Moves Too. Tout un programme…